Brassens m'accompagne depuis près de cinquante ans et je découvre avec toujours autant de plaisir ses chansons, ses poèmes, ses textes ... bref, ma bibliothèque et ma discothèque (tant vinyl que CD) sont bien fournies concernant ce grand monsieur dont nous allons fêter l'an prochain le trentième anniversaire de la mort.
Rabelais, j'ai commencé à le connaître depuis une vingtaine d'années et pour mieux le connaître je me suis constitué une bibliothèque qui me permet de m'évader en relisant les textes de ce grand personnage où de tous ceux qui ont analysé son oeuvre.
L'idée m'est venue de les rapprocher en lisant ce que Brassens avait dit de Rabelais :
En 1977, Brassens rappelait : « J’ai été nourri très jeune de Rabelais ».
Lors d’une interview disait : « A l’époque où j’ai écrit le gorille je fréquentais assidûment Rabelais. Ceux qui me reprochent mes chansons gaillardes, je me demande s’ils connaissent Rabelais » et encore : « Quand on a lu Rabelais, qu’est-ce-qui peut choquer dans La mauvaise réputation ou le gorille ? »
Mes deux personnages préférés représentés par deux artistes que j'ai un peu fréquentés ...
BRASSENS : C'est mon ami Philippe qui partage avec moi une admiration pour la chanson en général et pour Brassens en particulier qui m'a offert cette superbe aquarelle de grande dimension. Cette oeuvre de Jules Dessart est magnifique et je me rappelle de cette soirée passée en compagnie de cet artiste et de Philippe sur ma terrasse où nous avons passé plus de temps à chanter qu'à manger et boire ... ce qui est très rare dans le Chinonais !!!
RABELAIS : Ce dessin au crayon que je conserve avec grand soin est l'oeuvre d'un peintre angevin que je rencontrais de temps en temps lorsque j'étais enfant lorsqu'à court d'argent pour faire manger sa famille il venait vendre une ou deux toiles à mon grand-père. Paul PENON a beaucoup peint mais les tableaux de lui que j'appréciais le plus étaient ceux qu'il avait faits sur les gitans. Beaucoup de mouvement et très colorés je garde encore en mémoire ces tableaux dont je ne sais ce qu'ils sont devenus ...
Mais revenons à Brassens et Rabelais et ce qui, pour moi, les rapproche.
L'époque médiévale a toujours fascinée Brassens qui portait une grande admiration à François VILLON. Brassens l'écrit dans sa chanson intitulée "Le Moyenâgeux" dont voici le début :
" Le seul reproche au demeurant,
Qu'aient pu mériter mes parents,
C'est d'avoir pas joué plus tôt
Le jeux de la bête à deux dos.
Je suis né, même pas bâtard,
Avec cinq siècles de retard.
Pardonnez-moi, Prince, si je
Suis foutrement moyenâgeux.
Ah! que n'ai-je vécu, bon sang !
Entre quatorze et quinze cent."
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Et puis bien sûr, Brassens a écrit " Le petit joueur de flûteau", "La ronde des jurons", et a chanté Villon, Banville ...